Avec mes élèves de sixième année, nous étudions un petit peu la démarche scientifique. Cette démarche propose de poser des questions sur un sujet donné par exemple les aimants, d'émettre une hypothèse en rapport avec ces questions, de planifier une expérience avec les aimants, de concrétiser l'expérience puis d'en tirer les conclusions qui s'imposent.
Je me souviens m'être posée la question :
Quand est ce qu'on devient vieux ?
Pour vrai, j'avais 8 ans. Et depuis j'ai observé les gens autour de moi. Mon hypothèse est née. La voici:
On devient vieux quand on ne sait plus être dans la Joie de vivre et acquiescer aux verbes Changer, Grandir, Épanouir.
J'ai continué à observer mon entourage. Je lui ai parfois tendu des petits pièges afin d'expérimenter cette conclusion hypothétique. J'ai fait de même avec mon moi-même. En fait, en matière de connaissance de l'humain, nous sommes pour nous mêmes les meilleurs cobayes. Puis j'ai réfléchi aux conclusions. Cela a donné les réflexions et questionnements suivants. Je vous les propose ici, sans rectitude. Car j'estime que tout est toujours discutable.
Il est vraisemblable qu'on devient lourd lorsqu'on refuse de changer.
Cette lourdeur entraîne la tristesse, le marasme et parfois la déprime.
Cette déprime entraîne aux habitudes malsaines.
Les habitudes malsaines s'ancrent fortement dans des croyances non prouvées.
Le résultat est rapidement une très mauvaise estime de soi-même.
Cette mauvaise estime de soi-même s'excuse en proposant des alibis de blessures intérieures.
Ces alibis renforcent le non aux changements.
Le non aux changements brise la joie de vivre.
La joie de vivre brisée, on devient vieux.
Et cette danse solidifie de plus en plus notre résolution consciente ou inconsciente au non changement.
J'ai trouvé vraiment intéressant de constater que l'estime de soi se retrouvait au bout du processus d'enfermement de soi même et de sa joie de vivre douloureux ou inconscient. Car vous et moi, nous savons que plusieurs humains semblant heureux ne le sont qu'à certaines conditions. Enlevez leur une simple habitude, une petite richesse de n'importe quoi par exemple et les voici devenus anxieux et malheureux aussi rapidement. Ils en perdent prestement l'estime d'eux-mêmes. C'est, par ailleurs, comme s'ils ne l'avaient jamais ressentie.
Mes amis et amies savent que j'aime à me questionner. Voici donc le questionnement qui a surgit:
Est ce que le manque d'estime de moi que je retrouve au bout du processus d'observation serait aussi la cause du Non à la vie ?
Vraisemblablement, aujourd'hui, je peux écrire que l'estime de nous mêmes est la base de notre goût à la vie. On a beau parler du pouvoir d'intention par exemple et lire des livres fort savants et fort connus sur la question, s'essayer à toutes sortes d'outils de focalisation et bien d'autres encore, rien n'y fait. Je crois en effet, aujourd'hui à 67 ans, en m'étant observée sans cesse, et après des observations sur beaucoup d'autres personnes, qu'une bonne estime de soi acquiesce à la Vie et qu'une moins bonne s'amuse à t'attirer des mauvaises surprises. Ces mauvaises surprises nourrissent un sentiment de morbidité Ce sentiment de morbidité est , je le crois, la vieillesse de l'âme.
Enfin, si tu veux y travailler et expérimenter le retournement positif voici un possible rendez-vous :
Cécile-Purusha Hontoy
Swami Purushananda
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